L’Assemblée générale du Snitem s’est tenue le 17 septembre 2020. Dans le contexte de crise liée à la Covid-19, les enjeux pour les entreprises du dispositif médical et pour le système de santé ont nourri les échanges. Une partie du Conseil d’administration a été renouvelé et le rapport d’activité dévoilé lors ce rendez-vous annuel. L’essentiel à retenir.
« Il y aura un avant et un après COVID-19 ». C’est en ces termes que Philippe Chêne, président du Snitem, a ouvert l’assemblée générale du Syndicat, le 17 septembre. Une problématique placée au cœur des deux tables rondes de clôture, ayant pour thématique »Impacts et enseignements de la crise COVID » pour les entreprises du dispositif médical, d’une part, et pour le système de santé, d’autre part.
Crise des prises en charge et impact sur les entreprises
L’impact est considérable pour les patients COVID, bien sûr, mais aussi non-COVID :
- plus de 700 000 interventions chirurgicales programmées auraient été annulées ou reportées en France (selon une enquête publiée mi-mai dans le British Journal of Surgery).
- Les délais de prise en charge et d’examens ont été allongés (circuits sécurisés mis en place, accès aux soins et suivi des malades chroniques complexifiés, notamment en ville).
Ce retard considérable ne pourra être comblé que par :
- une forte augmentation de l’activité chirurgicale, a fortiori après le second confinement
- l’évaluation des répercussions sur le système de santé.
Les effets de la crise sanitaire ont été violents pour les entreprises du secteur du dispositif médical où les constats sont très contrastés. Suite à une enquête du Snitem :
- 76 % des adhérents du Snitem déclarent avoir subi une chute, voire un arrêt total, de leur activité durant plusieurs mois (lié à une baisse et/ou cessation d’activité des sous-traitants et de nombreux prescripteurs, du report de l’activité chirurgicale non urgente, de l’inaccessibilité des établissements).
- Seules 11 % des entreprises constataient une « activité normale » et 13 % en « surchauffe » (liée à la production de masques, respirateurs, sondes, moniteurs de surveillance respiratoire etc. et à la gestion des urgences et d’un support technique constant auprès des établissements de santé).
- 64 % se disent confrontées à des difficultés de trésorerie.
- 40 % ont fait appel à des aides de l’État ou d’acteurs privés.
Il est donc essentiel de donner aux entreprises du dispositif médical le temps et les espaces nécessaires pour « se remettre sur pied », selon les mots de Philippe Chêne.
Le Snitem mobilisé pour le secteur du DM
Le Snitem a réaffirmé son engagement aux côtés des entreprises du dispositif médical, à travers diverses propositions :
- Nécessité d’un décloisonnement urgent du système de santé pour dépasser les limites de son organisation, de sa gestion et de son financement.
- Création d’un groupe de travail avec des représentants de l’ensemble des acteurs en santé.
Urgence d’un moratoire sur les baisses de prix et mise en place d’une mesure permettant d’éviter tout déclenchement de la clause de sauvegarde pour 2021.
Renouvellement partiel du CA et rapport d’activité
Lors de l’Assemblée générale, les adhérents du Snitem ont procédé au renouvellement partiel du conseil d’administration (élection d’un nouvel administrateur pour deux ans et réélection de neuf membres sortants).
Le rapport d’activité dresse un tour d’horizon des principales actions menées par le Snitem et ses groupes de travail entre juillet 2019 et août 2020, une période marquée par une très forte actualité économique, législative ou réglementaire.
Découvrez le discours du Président et le replay des 2 tables rondes !