Le Snitem a organisé le 6 novembre 2020 le RDV avec l’orthopédie. Retrouvez les replays de l’évènement : les chirurgiens, les représentants des Autorités de santé, les entreprises invitées et les intervenants y abordent tous les enjeux de la digitalisation du parcours patient.
Planification, navigation, robotique… Le digital s’impose dans les pratiques des chirurgiens en orthopédie pour apporter plus de précision en pré-, péri- et post-opératoire. Tous les intervenants de la rencontre ont salué les bénéfices et les perspectives offerts par cette digitalisation.
Mais, pour eux, elle ne sera vraiment réussie que si les professionnels de santé y sont formés et que les dispositifs sont valorisés et financés.
L’entrée dans l’ère du sur-mesure
Planification opératoire, personnalisation des prothèses et de leurs poses, utilisation de bras robotisés et de systèmes de navigation… la digitalisation et l’innovation sont partout. Ces dispositifs et ces techniques permettent d’aller encore plus loin dans le sur-mesure, notamment sur le plan de l’intervention et de sa préparation.
Les bénéfices de la digitalisation pour le patient comme pour le chirurgien (meilleure qualité du geste, récupération plus rapide du patient, suivi facilité etc.) sont aujourd’hui clairement établis. Les chirurgiens de renom invités à partager leur expérience l’ont confirmé.
Retrouvez ainsi dans les replays les interventions du Pr Pascal Boileau, chef du service de chirurgie orthopédique et de chirurgie du sport à l’Hôpital Pasteur 2 de Nice, le Pr Régis Pailhé, chef du service de chirurgie de l’arthrose et du sport et des urgences traumatiques des membres à l’Hôpital Sud du CHU de Grenoble ou encore le Pr Sébastien Lustig, chef du département de chirurgie prothétique aux HCL.
Révolution digitale = révolution de la formation
Logiquement, cette révolution digitale doit s’accompagner d’une adaptation de la formation : le chirurgien va devoir assimiler des compétences d’ingénieurs et repenser les séquences de sa pratique, avec des temps de planification, d’imagerie, de commande de la prothèse, d’échanges avec les ingénieurs.
Comme l’a souligné le Dr Marc-Olivier Gauci, président de CAOS-France (Computer Assisted Orthopaedic Surgery), la préparation des interventions doit être personnalisée pour chaque patient, ce qui influe sur la logistique et l’utilisation des plateaux.
Retrouvez le replay de l’intervention du Dr Marc-Olivier Gauci, président CAOS-France
Conséquence pointée par le Dr Jean-Pierre Piton, chirurgien orthopédiste à l’Hôpital de Belle Isle : l’enseignement de la chirurgie doit désormais intégrer la navigation et non plus seulement les techniques mécaniques.
Retrouvez le replay de l’intervention du Dr Jean-Pierre Piton, chirurgien orthopédiste à l’Hôpital de Belle Isle
Des questions réglementaire et financière à résoudre
Comparé à ses voisins européens, la France n’est pas en retard en matière de digitalisation.
Mais comme les participants à la table ronde de la journée l’ont souligné, l’évolution pourrait être plus rapide si certains freins étaient levés. Pour cela, il faudrait :
- plus de visibilité et d’interopérabilité ;
- une règlementation moins contraignante ;
- et une réelle volonté de transformation et d’évolution des pratiques.
Et le problème du financement pour les solutions digitales utilisées exclusivement par les professionnels de santé est réel et leur valorisation urgente, comme le résume Karine Szwarcensztein, présidente du groupe sectoriel orthopédie du Snitem, qui a conclu la matinée avec ces mots : « La digitalisation en orthopédie est possible et souhaitable, mais à quel rythme sera-t-elle réalisée ? Il faut en faire une priorité pour toutes les parties prenantes : Pouvoirs publics, professionnels de santé et industriels ».
Retrouvez le replay de l’intervention de Karine Szwarcensztein, présidente du groupe sectoriel orthopédie du Snitem
Télécharger la synthèse des échanges
L’initiative : Un groupe de travail au Snitem a été mis en place sur les questions d’accès au marché des solutions digitales. L’objectif est de proposer des approches concrètes et créatives aux autorités de Santé d’ici à quelques mois.